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Runes :: Alphabet runique Germanique | Ancien Elder Futhark ABC Arts Divinatoires & Mancies | Guide Divination & Voyance |
UNICORNE.COM • Le Portail des Arts Divinatoires | • ALPHABET RUNIQUE • ELDER FUTHARK • | Québec, Canada • Samedi 23 Janvier 2021 - 19:22 PM |
Bien qu'on ait perdu au fil des siècles une bonne part du sens profond et des fonctions utilitaires des Runes, les informations recueillies par les artefacts nous indiquent que dès les temps anciens — à l'Âge de Bronze et peut-être même à l'Âge de Pierre, soit il y a environ 3,000 ans —, l'écriture d'Hallristinger — ancêtre des Runes — existait. Toutefois les Runes comme telles, l'Ancien Elder Futhark, furent inventées vers l'an -500 avant J.-C. et elles furent utilisées tout autant pour le tirage au sort par jet de lots (casting), que pour la divination ou que pour l'écriture.
Puis, le nom “futhark”, comme pour le mot “alphabet”, est dérivé de la première lettre de la séquence runique; soit, celles de la première famille de Runes, l'Aett de Frey — les Runes sont réparties en trois genres ou racines, c.à.d. Aett de Frey, Aett de Hagal, Aett de Tyr — commençant avec les sons F, U, Th, A, R, et K.
À l'origine, le Futhark germanique ancien (Elder Futhark) comprenait 24 lettres: chaque lettre est en fait, un “signe vocal” gravé sur du bois, de la pierre, etc, en commençant par “F” (fehu) et se terminant par “O” (othalan). Cet alphabet runique, créé aux enrirons de -400 ans avant notre ère, fut largement utilisé par les peuples des tribus germaniques du Nord de la Suède, de la Norvège, du Danemark, de la Scandinavie et de l'Allemagne du Nord, du IIe au VIIIe siècle surtout. Cette forme de Runes, l'Ancien Elder Futhark, nommé aussi Futhark germanique, est reconnue comme étant l'aînée de l'alphabet runique. Toutefois, les Germains ayant une culture orale, n'écrivaient que peu. Car ces signes et symboles gravés avaient un caractère sacré, à double sens. Voilà pourquoi question d'écriture, on ne les gravait qu'avec mesure et intelligence. Les érudits les utilisaient davantage comme oracles, pour lire le Wyrd ou Destin; ou comme talisman pour renforcer leur magie.
Même dans l'Europe du Moyen Âge et de la Renaissance, les Runes sont demeurées en usage jusqu'au milieu du XVIIième siècle. D'ailleurs, tout le monde connaissait leur usage pour “tirer les sorts runiques” car les Runes étaient fréquemment consultées pour des questions d'intérêt public et privé. Toutefois, dans le cadre des efforts de l'Église à “chasser le démon hors de l'Europe” lors de l'Inquisition, c'est en 1639 que les Runes ont été officiellement interdites d'usage. Les “Maîtres de Runes” ont soit été brûlés au bûcher, soit qu'ils se sont cachés; et la profonde connaissance des Runes peut très bien être disparue avec eux. Certains ont sans doute pu transmettre leurs connaissances et leur savoir-faire, dans le secret. Mais attendu que la plupart des manuscrits anciens furent détruits lors des conquêtes romaines et chrétiennes, il reste difficile de départager ce qui origine vraiment des traditions des anciens Germains (ancienne mythologie Nordique); d'avec les influences chrétiennes suivant la christianisation des peuples Nordiques, et d'avec les plus modernes philosophies ésotériques.
Donc, cet alphabet des Runes comprend vingt-quatre lettres auxquelles on a ajouté, pour la divination, une lettre blanche; soit Wyrd, qu'on nomme la “Rune Blanche” ou la “Rune du Destin”. Notons aussi que les noms des Runes ont souvent été empruntés au Panthéon des mythologies Nordiques; alors qu'elles sont placées sous la protection du dieu Odin, le “Principe De Toutes Choses” ou dieu des dieux. Ci-après, voici la représentation graphique des Runes de l'Ancien Elder Futhark; leur nom en langue proto-germanique; et assorties du son qui est associé à chaque Rune.
![]() Ansuz (A) • Son: a |
![]() Berkanan (A) - Son: b |
![]() Dagaz (D) • Son: d |
![]() Ehwaz (E) • Son: e |
![]() Fehu (F) • Son: f |
![]() Gebo (G) • Son: g |
![]() Haglaz (H) • Son: h, ch |
![]() Isaz (I) • Son: i |
![]() Jeran (J) • Son: j |
![]() Kaunan & Kenaz (K) • Son: k |
![]() Laukaz & Laguz (L) • Son: l |
![]() Mannaz (M) • Son: m |
![]() Naudiz (N) • Son: n |
![]() Othalan (O) • Son: o |
![]() Pertho (P) • Son: p |
![]() Ingwaz (Q) • Son: gn, ŋ |
![]() Raido (R) • Son: r |
![]() Sowilo (S) • Son: s |
![]() Tiwaz (T) • Son: t |
![]() Uruz (U) • Son: u |
![]() Wunjo (W) • Son: w |
![]() Thurisaz (X) • Son: th |
![]() Ihwaz (Eihwaz) (Y) • Son: ï, æ |
![]() Algiz (Elhaz) (Z) • Son: z |
Dans les langues proto-germaniques *, des runes du vieux Futhark se nomment comme suit: Ansuz, Berkanan, Dagaz, Ehwaz, Fehu, Gebō, Haglaz, Īsaz, Iwaz (Eihwaz), Jēran, Kaunan (Kenaz), Laukaz (Laguz), Mannaz, Naudiz, Ingwaz, Ōthalan (Ōþalan), Perþō, Raidō, Sōwilō, Tiwaz, Þurisaz, Ūruz, Wunjō, Algiz (Elhaz).
* Note: Proto-germanique — Nommé aussi germanique commun, c'est la langue commune qui serait à l'origine de toutes les langues germaniques, qui font aussi partie des langues indo-européennes (ex: anglais, allemand, néerlandais, afrikaans et les langues scandinaves telles suédois, danois, norvégien). Ces langues proto-germaniques se subdivisaient en trois groupes: westique (haut-allemand, bas-allemand, néerlandais, frison, anglais); nordique (islandais, féringien, danois, norvégien, suédois); et un groupe disparu des langues ostiques (langues germaniques d'origine orientale, tel le gotique), vers le VIe siècle: néanmoins connu par des documents.
Ci-après, l'énumération des lettres de l'alphabet runique des Runes de l'Ancien Elder Futhark, selon leur groupe ou famille. La première appellation correspond au nom germano-nordique; suivi entre parenthèses, de l'appellation française puis ensuite, s'il y a lieu, anglo-saxonne; et en dernier lieu, par la correspondance alphabétique.
* Un Ætt — au pluriel, des Ættir — ou Aett est un groupe, ou plutôt une “famille” de huit astres ou “dieux” (référence à octade, à huitaine, ou au prénom Otton). Cette racine étymologique se retrouve dans le terme nordique “ættadr” qui signifie, “appartenir par naissance ou par lien familial à un endroit”. Du norvégien “ae“ tte gard, qui a le sens de “patrimoine” ou jardin de famille “aux adrets” (puisque sur son trajet, le soleil inonde le versant ensoleillé de la montagne sur sa droite; ce qui est vital dans le Nord). Le terme OEtt offre aussi une parenté avec le terme “oeth” vieil irlandais; et avec “Eid” signifiant “serment”, en allemand; et avec “Otiu” qui se traduit par “jeunesse” en viking (celtique oc, og, owen — en latin, juventus). Le terme “OEtt” signifie aussi les huit directions de l'espace du navigateur, telles qu'on les retrouve dans la rose des vents. - (Source: Extrait tiré de “Les origines de l'Arbre de Mai” par Christian Mandon).
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